miércoles, 11 de febrero de 2015

b. LES FANTASMES DE FELLINI:


“Un homme n'épouse jamais son fantasme…”  Federico Fellini
Sinon ça deviendrait sa réalité ... Or le fantasme c'est s'inventer quelque chose d'inaccessible ... d'imaginaire ... où on peut laisser l'esprit s'évader. Le fantasme est un monde parallèle au réel pas ce que l'on recherche …




Fellini présente une claire obsession pour les femmes. Il les utilise pour échapper à la vie réelle.
Un exemple parfait est le dessin qui est sur la couverture d’un livre appelé The Book of Dreams (2008) (http://www.amazon.com/Federico-Fellini-The-Book-Dreams/dp/0847831353 ) où toutes les femmes sont totalement nues, fixent Fellini et lui parlent…
http://3.bp.blogspot.com/_Fn31HmQldMg/Smf0Iv1HE9I/AAAAAAAAAaI/c4fkP5QC31I/s320/book+of+dreams.jpg
Les femmes sont énormes avec des seins et des hanches très généreux. Quelques-unes qui sont au fond ont des positions très bizarres et vulgaires ce qui pour lui peut être attractif et nous renvoie au sexe ainsi que à la sensualité de la femme selon Fellini. Une des femmes (celle qui est juste devant) est en train de l’appeler. Elle a une position provocante. Quatre yeux remplissent l’image. On peut penser que trois sont des yeux de femme et que celui qui est à gauche en bas est celui de Fellini. En effet, quand il se dessine lui-même, il le fait ainsi. L’oeil de Fellini a l’air d’être fâché. Les autres ont un air plutôt machiavéliques. On voit que les yeux des femmes sont de couleur bleue, comme les cheveux de la femme qu’on vient de décrire. Les yeux regardent à l’infini, mais, tout de même, on sent qu’ils nous regardent. De plus, ils sont tous les trois dans un espace en noir et blanc ce qui fait qu’ils sontt beaucoup plus perceptibles. Fellini est, aussi, sur le dessin. Il est au milieu à gauche et il dit “Hai visto che sono riuscito a vederti davvero”. À première vue, on ne le voit pas, mais c’est après un deuxième regard qu’on réussti à le voir. Ce qui pourrait vouloir dire qu’il se voit moins important que les femmes. Il est à côté de ce qui ressemble au couvercle d’une poubelle, d’où il a tout fait sortir et où il n’a rien laissé dedans. Le choix d’une poubelle et de son couvercle nous renvoie à l’image assez claire de ses créations et imaginations les plus obscures. C’est de là que les femmes sortent, de son cerveau et son imagination
Cette image n’a pas de date précise puisque The Book Of Dreams est un recueil posthume où on a publié tous les dessins de Fellini trouvés après sa mort. En tout cas, ce dessin est plus actuel que celui- à…

image-work-fellini_i_vitelloni_lithographie_originale__original_lithograph__litografia_originale-10206-450-450.jpgLe deuxième dessin présenté, dans l’ordre chronologique est le plus ancien des deux (1956). Ce qu’on voulait faire voir, c’est la différence entre les deux dessins. Le dernier montré est une lithographie d’une scène d’un film de Fellini appelé I Viteloni. Le dessin est fait en noir et blanc, mais tout de même il est beaucoup moins obscur que celui de la couverture de The Book Of Dreams qui même si il est en couleur a une ambiance beaucoup plus sinistre, ténébreuse et sombre.





L’un symbolise une simple scène de film et l’autre toutes les choses qui sont au fond de la pensée de Fellini. On pourrait dire que les dessins de Fellini représentent ses fantasmes. On pourrait dire, ainsi, que Fellini utilise ses dessins pour mettre en place des événements qu’il ne peut pas créer ni dans la vie réelle ni dans ses films. On voit, aussi, une évolution de ses fantasmes. Du simple et sans aucun sous-entendu, au plus macabre et tordu des pensées de Fellini.


c. LE MONDE DU SPECTACLE:



Nous sommes ici devant une mise en abîme : Une pièce théâtre dans un film. Celle-ci pourrait faire que le spectateur soit beaucoup plus intégré dans ce monde que Fellini nous présente dans beaucoup de ses films Otto e Mezzo (Avec le cinéma), Satyricon (Avec le théâtre), I Clowns (Avec le cirque),  Casanova… Le monde du Spectacle.
      La scène commence au milieu de la pièce de théâtre de Vernacchio, un fameux acteur du monde de Satyricon. Il est en train de jouer une pièce sans aucun sens. Cela pourrait nous renvoyer à l’absurde du monde du spectacle et nous donner une vision assez proche du rêve. Puisque tout est placé comme dans le désordre, simulant un rêve qui n’est pas achevé.
     Dans cette pièce, on voit Vernacchio et une femme qui sont en train de jouer une scène ensemble, mais aucun deux ne parle. Vernacchio pousse des cris et la femme fait tourner un masque pendant qu’elle le regarde. Tout à coup, Vernacchio commence à expulser des flatulences devant le public qui adore ça. Tout au long de cette action de Vernacchio et de la femme, un bruit de fond c’est une sortede  cri d’oiseau, mais en réalité c’est un des acteurs qui fait le bruit.
      Cet acteur apparaît alors sur scène en faisant son bruit caractéristique. Il fait faire rentrer un homme qui est menoté et poussé par deux gardiens jusqu’à un moignon. La femme qui avant avait le masque fait une danse autour de l’homme qu’on a rapproché du moignon.
       À travers quelques gros plans sur le visage de la femme et de l’homme, on voit leurs regards. L’homme qui n'arrêtait pas de crier se calme et la suit du regard.
    Vernacchio apparaît et dit ses premiers mots sur scène. Au moins les seuls qu’on peut comprendre. Il expose, ici, le cas de cet homme qui l’a volé et donc trahi. Il a une hache entre les mains qu’il pose sur le sol. Ce discours qu’il prononce fait qu’une femme explose de rire. On voit ici aussi l’absurde du public. Avec le lever de la hache, le bruit du choc contre le moignon et le cri de l’homme,  on comprend que Vernacchio a coupé la main de l’homme. Tout le monde applaudit et finalement, on voit la main de l’homme sur le moignon.
       Cette main nous laisse voir que même si le théâtre ou n’importe quel type de spectacle apparaît sous forme de rêve, il a des répercutions sur la réalité et que tout n’est pas fictif.




  Nous pouvons voir, tout d’abord, l'annonce d’une tragédie, la mort d’un des clowns.
Cette annonce se transforme très rapidement en comédie quand l’un des clowns sert de pupitre à celui qui va diriger le concert qui pose une bougie sur son son arrière.
  De plus on fait une description négative du défunt “Non si poteva dire bello, non si poteva dire intelligente...” quand normalement c’est un éloge du mort qu’on fait lors d’un funérailles.
  Ce qui à l’air d’être un cheval, ou plutôt, deux hommes dans un déguisement de cheval  interrompt l’évènement pour rouler sur le sable. L’idée de voir un homme faisant de cheval nous renvoie à un autre monde un monde parallèle. On ne sait pas si Federico Fellini a choisi de le faire par choix personnel ou par le manque d’un cheval apte pour faire ceci.
   On nous montre comment on présente le mort pour son funérailles. On étire les manches du costume puis on les replies. On construit son cercueil en se faisant mal aux doigts avec le marteau. De même la veillée finie en jetant le cercueil dans un tunnel qui fait tomber le défunt sur le sable.
Cet extrait à la fois comique et tragique nous montre la simplicité et la complexité de ce monde.


Federico Fellini nous montre dans tous ses film une forte puissance du monde onirique dans ses films et dans ses pensés. Fellini est envahi par ce monde par lequel il est maîtrisé et d’une forme soumis. Mais Fellini profite de cette soumission pour en faire des films qui passeront à la postérité. En quelque sorte Fellini est utilisé par le monde onirique pendant que lui l’utilise à son tour.

Fellini est si enveloppé et maîtrisé par le monde onirique comme il l’est par l’image de la femme.

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